Humaine
Age apparent : 23 ans
Description :
Comment vous parlez de moi ? C’est affreux ! Fais le toi !
Le coussin s’envole pour tomber sur le coin de son nez. Il se met à rire et il quitte la pièce. Mais c’est mal me connaître ! Alors je le pourchasse avec un autre coussin tueur.
Harahel ! Revient immédiatement ici ! Dis leur toi !
Le rire raisonne et sa voix masculine me bouleverse dès qu’il parle.
Parle-leur de ta petite poitrine …
Petite ?
Il s’arrête et il lève les yeux vers moi en penchant sa tête sur le côté.
Tu ne rougis pas ?
Trop occupé à contempler mes seins sous mon débardeur, je relève les yeux vers lui, incrédule. Depuis quand je ne mets plus en rogne quand on parle de choses indiscrètes ? Il s’approche de moi et il pose un doigt sur le débardeur pour regarder à son tour.
Non, on ne va pas parler de ta poitrine en premier alors … Peut être de tes fesses.
Il en fait le tour et les claques d’un geste vif. Je sursaute et je boude. Mais je ne dis rien, parce qu’il doit sentir le désir qui m’envahit … Alors j’agrippe le coussin pour le serrer contre moi.
On ne va ni parler de mes seins, ni de mes fesses, d’accord ! Je sais pas, tu pourrais parler de mes yeux verts ? Des mes cheveux longs châtains foncés, ou bien encore de ma petite taille, non ?
Je ne sais pas ce n’est pas ce que j’ai remarqué en premier chez toi. Peut être tes jambes ?
Le coussin finit dans sa tête, mais il m’a attrapé le poignet rapidement. Bien avant de recevoir le coussin qui se retrouver entre nous deux comme pour nous protéger de nos propres désirs.
J’aime quand on te regarde …
… Je déteste quand elles te regardent …
Il sourit, il me connaît, et il m’embrasse sur le front. Il n’a dit tout cela que pour me faire réagir, mais en vérité je connaissais déjà ma propre réponse.
On va leur dire que je ne suis qu’une fille. Avec des seins, des fesses et des jambes. C’est déjà pas mal non ?
Et il rit. J’aime son rire. Je le regarde, je l’admire, je l’aime tout simplement.
Caractère :
Je regarde la photo que j’ai emportée avec moi et je tape dessus avec mon crayon.
Je dis quoi pour mon caractère, hein Becky ?
Becky, ma meilleure amie, ma sœur. Tout nous a séparé et j’ai rencontré pleins d’autres personnes tout aussi émouvante et touchante. Je pose mes bras sur la table et ma tête les rejoint.
Je pourrais peut être leur dire que je suis sympa ? Oui, je suis sympa je pense. Je pourrais leur dire aussi que je souris tout le temps ! Oh et que je suis curieuse ! Oui, très curieuse … Trop peut être … Bon va pour un peu curieuse. Et puis je suis toujours à l’écoute. J’aime aider. J’aime me mettre dans la merde. Je suis une fille géniale en somme !
Tu n’oublies pas ta jalousie dans le lot ?
Je me tourner brusquement vers ma fille et je soupire.
On peut pas zapper ce passage ?
C’est mentir.
Bah … On peut pas mentir un peu et dire que … Euh … Enfin il est à moi !
Tu es jalouse.
Il est à moi !
Jalouse.
A moi !
Jalouse.
Oui, une discussion sans fin sur le sujet. Elle finit par quitter la pièce et moi par soupirer et me mettre à pleurer.
Je devrais peut être leur dire que je suis jalouse, chiante, pas sûr de moi, toujours en train de pleurer, et que je l’aime comme une folle mais que je continue de ne pas vraiment lui dire ?
Pas vraiment lui dire … Et deux enfants, n’est ce pas une déclaration ?
Histoire :
Vous racontez mon histoire, reviendrez à vous écrire dix vies, si ce n’est plus ! J’ai vécu énormément de choses et j’en vis encore beaucoup d’autres !
J’ai eu une vie humaine comme vous. Avec des hauts et des bas. Mais elle est si lointaine cette vie que je me demande parfois si elle a existait. J’ai fui cette vie car j’ai cru commettre un meurtre. Mon beau père voulait me violer et je me suis défendue. Je me suis réfugiée dans le seul lieu auquel j’avais confiance : Une Eglise !
C’est là qu’un des agents d’une originelle me trouva et me kidnappa. En ces temps, l’esclavage existait … Et c’était ce que j’étais devenu. Une esclave sur une île d’où il est impossible de s’échapper. C’est là que je l’ai rencontré et c’est là que tout a commencé. Un dandy entourait de ses femmes, et moi, la souillon, qui était là pour je ne sais qu’elle raison. En plus, il me racontait des histoires stupides sur les anges et les démons. Bon, j’ai vite vu qu’il ne mentait pas ! Mais vous savez quand vous avez le Dieu des Enfers en face de vous, qu’il est la tentation incarné, bah vous avez beau résisté, vous succombez fatalement !
Je ne lui ai pas facilité la tâche, mais lui non plus. Et au final, il s’est passé ce qu’il devait se passer. Cependant, ma religion et ma pudeur est en frein pour être de luxure. Surtout que certaines personnes ne voyaient pas d’un très bon œil notre aventure. Toujours est-il que ma vie été étrange. Iah Hel est devenue l’une des mes amies. Elle avait choisi de me protéger, mais je ne savais pas pourquoi. Il y eut Tyler aussi … Il … Il me viola … Et puis, il y a eut Maïra et Andrew. Le colisée, notre enfant perdu, ma perte de mémoire occasionné par une autre originelle et le fait que je sois devenue Lesbienne, alors que je ne l’étais pas. Puis, il y eut Pachad. Il y eut la mort de nombreux Immortels. Et c’est là que j’ai retrouvé la mémoire, c’est là que je le retrouvais parmi tout ce chaos. C’est là que je suis tombée enceinte.
Pendant que nous marchions et nous rapprochions du but, je voyais bien qu’il se renfermait sur lui. Il ne me disait pas tout et moi non plus d’ailleurs, vu que je ne lui avais rien dit pour notre enfant. C’était le dernier soir et je m’approchais de lui pour lui toucher le bras.
Tu vas quitter Pachad et te faire de nouveaux souvenirs.
Non.
Lidrya …
Je vais rencontrer des personnes bien ! Elles auront comme prénom Julie, Dawn, Eulalie et bien d’autres encore ! Je vais te mettre dans une belle merde et tu vas encore devoir me sauver les fesses. Et puis, on va encore se chamailler, parce que l’on adore cela … Autant que l’on déteste cela … Mais c’est nous !
Lidrya …
Il ne souriait pas, je n’arrivais pas à le faire rire.
Je suis enceinte.
Son sérieux s’évanouit aussitôt et ses yeux se portèrent partout sur moi comme si il pouvait déjà voir notre fille.
Tu vas bien ? Elle va bien ? Ce … Ce n’est pas possible …
Je lui pris la main. Oui, nous savions déjà que nous avions une fille.
J’ai signé un pacte avec le diable. Dans les petites lignes, j’ai rajouté un paragraphe. Où que tu ailles, je serais à tes côtés.
Il me prit dans ses bras. Notre vie était belle, pourquoi la changeait ? Oui, nous étions en Pachad, oui ce que nous y vivions était un enfer … D’ailleurs, je vous ai dit que je suis morte dès mon arrivée en Pachad ? Ha peu importe. Mon histoire est bien trop longue. Les Originels ont traversés la porte et quelques Insoumis et nous deux sommes restés en ces lieux. Mais mon mari est un adepte de la Kabbale. Il a finit par trouver des moyens pour ne faire passer dans certains royaumes. C’est comme cela que ma fille et mon fils sont bien plus grand que moi maintenant ! Nous avons toujours des sacrifices à faire. Le mien a été de ne pas voir leurs enfances. La vie en Pachad passe beaucoup moins vite que n’importe où ailleurs. Mes enfants ont appris vite à devenir des adultes. Ils ont leurs propres missions.
Mais ce qui est le plus important, c’est l’amour que nous nous vouons. Oui, nous sommes une famille. Etrange, pas vraiment tranquille, mais …
Il est à moi !
Lidrya, tu ne peux pas finir comme ça …
Si, j’ai le droit !
Je croisais mes bras et je boudais clairement face à Harahel.
Arrête de te promener torse nu aussi !
Et son rire raisonna en mon cœur. Je l’aime.
